Handball Les équipes de France de Handball / Des petits jeux.

Histoire de la fédération française de Handball

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Extrait de la newsletter Handline N°194 Samedi 18 avril 2009

Soit le nombre de licenciés à la Fédération Française au mois de mars 2009. Environ 6% de plus par rapport à l'année passée, à la même époque. Un constat réjouissant qui pourrait permettre d'envisager 400 000 licenciés en fin de saison sportive, soit une augmentation globale de 10%. L'occasion de revenir sur l'Histoire de la Fédération en mots et en chiffres !.

C'est en l'an de grâce 1932 après J-C que le handball aurait fait son apparition dans les contrées de France et de Navarre. Mais plus précisément dans quelques clubs pionniers installés en Alsace. Une première Fédération voit le jour à Metz, le 1er octobre 1935. A cette époque, c'est davantage dans le cadre scolaire que la discipline trouve matière à se développer. En 1938 naît la Ligue d'Alsace sous l'égide de la fédération "messine". Celle-ci en restera à cet embryon régional et donc dans l'anonymat.

C'est pourquoi, en 1940, trois professeurs de sports se proposent de créer eux aussi une fédération et s'adressent au Haut Commissaire aux Sports mais n'obtiennent qu'à demi satisfaction : seule leur est concédée la création d'une "Commission Technique du Handball" au sein de la Fédération Française de Basket- ball... C'est finalement le 1er septembre 1941 que la Préfecture de Police, Direction de l'Hygiène, de la Protection de l'Enfance et du Travail signe le récépissé de déclaration d'association du nom de " Fédération Française de Handball ".

Du côté des terrains, c'est avant tout le handball à onze, qui se jouait à l'extérieur, qui fait les beaux jours de la nouvelle structure. Mais le jeu à sept en salle, plus attractive de part sa vitesse et le spectacle proposé prend vite une autre dimension. Le « onze » disparaît d'ailleurs en 1959. Entre 1964 et 1982, sous la présidence de Nelson Paillou, la FFHB réalise deux grandes opérations : l'organisation du Championnat du Monde en 1970 (où l'équipe de France est à la peine) et l'achat de la Maison du handball qui fut de 1971 à 1986 le siège de la Fédération.

Au milieu des années 1980, c'est la descente aux enfers : le handball tricolore tombe en Mondial C... Il est temps de penser à "l'Elite". L'Assemblée Générale décide d'une politique (et de moyens) pour élever le niveau technique des joueurs et des entraîneurs. Plusieurs décisions sont prises et appliquées : nouvelle formule de championnat, Conseil des Clubs de Nationale 1, statut du joueur de Haut Niveau, publicité sur les maillots... La discipline affiche sa volonté de se développer.

En 1986, la barre se redresse. Avec le titre de "Champions du Monde C", la F.F.H.B. rêve d'une qualification automatique aux J.O. de 1992 si le C.I.O. les accorde à Paris. Déception, Barcelone s'impose. Et dans l'instant, "Paris 92" se transforme en "Pari 92" : le handball français se lance le défi d'être quand même de la fête !

Le courage est vite récompensé ; la Fédération obtient de la Fédération Internationale de Handball l'organisation du Mondial B de 89. La cinquième place acquise par les Bleus y suffira pour accéder au Mondial A. Voilà les masculins lancés... Et on connaît la suite ! Une qualification pour les JO de Barcelone lors du Mondial de 1990, le Bronze olympique en Espagne, l'Argent au Mondial 1993 et le sacre en 1995 !

La fédération compte alors 210 000 licenciés dont 1/3 de féminines et 2400 clubs. En 1996, André Amiel, élu par l'Assemblée Générale, définit deux objectifs essentiels : la permanence des résultats internationaux masculins et l'essor des féminines et un développement de la discipline via une augmentation du nombre de clubs, du nombre de licenciés, et une diversification des pratiques (sandball, mini-hand…).

Très vite, le travail porte ses fruits : Médaille de Bronze pour les garçons au mondial 1997, qualification pour les JO de Sydney lors du Championnat du Monde 1999 et, la même année, l'Argent pour les Féminines au Mondial en Norvège. Les deux équipes de France prennent donc part aux Jeux de Sydney. C'est une première pour les demoiselles d'Olivier Krumbholz. Et la tornade handball ne s'arrête pas là : en 2001, les Costauds de Daniel Costantini décroche, à Bercy, une nouveau titre mondial face à la Grande Suède. Les filles poursuivent également sur leur lancée et décroche le Bronze au Championnat d'Europe en 2002.

Dans le sillage de ces nouvelles médailles, l'année 2000 marque un nouveau tournant. En effet, la Fédération passe le cap des 300 000 licenciés (dont 36% de féminines). André AMIEL est ensuite réélu en 2000 puis 2004. Ne voulant pas se représenter en 2008, le président peut partir l’esprit tranquille. Durant ses deux derniers mandats, les résultats des équipes de France masculine et féminine confirment l'excellente santé de la discipline. Le sacre des Bleues en 2003 à Zagreb, le bronze des garçons la même année au mondial et une nouvelle participation couplée des deux formations aux JO d'Athènes. En 2005, Claude Onesta – qui a succédé à Daniel Costantini – et sa troupe ramènent une nouvelle médaille de bronze mondiale de Tunisie. Puis c'est une nouvelle année de gloire qui tend les bras au handball français : les Bleus accrochent à leur palmarès le titre continental en 2006. La même année, les féminines sont bronzées sous les latitudes suédoises. En 2008, les deux collectifs sont à nouveau qualifiés pour les Jeux Olympiques de Pékin. Les Experts tricolores grimpent sur le sommet du monde. Une habitude. Parallèlement, les jeunes et les juniors réalisent à chaque compétition de bons résultats, ce qui permet à la France d'être élue nation de l’année par la Fédération européenne. Le dernier mandat d’André Amiel est également marqué par l’organisation du Mondial 2007 féminin en France qui s’avère une vraie réussite. Et ça continue... Dès le début du mandat de Joël Delplanque, les masculins réalisent le tour de force d'être à nouveau couronnés Champions du Monde, face à la Croatie à Zagreb Le Handball français ne s'est jamais senti aussi jeune... Et il n'est pas prêt de s'arrêter de grandir ! ***