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L'histoire du logiciel Director (suite)

Il semble que deux faits aient poussé Adobe à reprendre le développement de Director. D’une part, la base d’utilisateurs de Director est loin d’être négligeable et beaucoup semblent très attachés au produit (votre serviteur, pour commencer). D’autre part, la bataille de la 3D sur Internet - et des jeux en 3D sur Internet - n’a toujours pas été remportée et Director est sans doute la solution la mieux placée dans le domaine.

De nombreux “vieux de la vieille” du multimédia n’arrivent pas à renoncer complètement à Director. Les alternatives disponibles sur le marché (Flash, Processing, MaxMSP et… PowerPoint) ont toutes des arguments mais chacune a un usage spécialisé ou se révèle complexe à manipuler. Pour exemple, avec Flash, les métiers de designer/animateur et de développeur se sont clairement distingués, il devient difficile de prétendre toucher aux deux en partant de zéro. Director, avec son étrange mais très pédagogique langage Lingo, est un outil que l’on peut apprendre très progressivement.

Alors qu’il fête ses 22 ans (citez moi beaucoup de logiciels encore en activité qui ont 22 ans !), Director sort donc un peu en catimini - aucune annonce sur la première page d’Adobe.com - dans sa 11e version.

La 10e, Director MX2004, datait comme son nom l’indique de 2004. Elle était d’une certaine maturité (tout en trainant quelques bugs historiques de Director, comme son éditeur de dessin défectueux) et il lui manquait avant tout d’être rendue compatible avec les systèmes récents : Vista et les Macintosh Intel. Il fallait aussi y ajouter le support de la norme unicode pour les textes et perfectionner un peu le moteur d’affichage de 3D.

Il semble que ce cahier des charges minimal soit respecté, mais qu’au delà, Director 11 n’ait aucun attrait particulier. L’interface n’a pas changé, les modules additionnels (xtras) ne fonctionnent plus sur mac et doivent être recompilés (gros handicap, d’autant qu’une des grandes qualités de director est justement son extensibilité) et tout ce qu’Adobe présente comme des fonctions intéressantes relève de l’anecdote (nouveaux formats de vidéo importables,…). On peut espérer - ça ne serait pas la première fois - qu’une mise-à-jour vraiment importante sorte dans quelques mois.
Enfin en attendant on se contentera de ce Director 11…
La production de la version 12 est, semble-t-il, d’ores et déjà lancée.

Un point me chiffonne fortement : le prix ! Pour un client américain, la version mise-à-jour de Director 11 coûte 299 dollars (192 euros). Honnête. En revanche depuis la France, le prix est de 360 euros TTC (soit 560 dollars). Près du double. Et impossible d’acheter une mise-à-jour sans faire connaître l’endroit d’où on achète.
Alors quoi, j’achète, ou bien j’oublie définitivement ? ***

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