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MONDIAL 2023 Les Bleues championnes du monde !

Vingt ans après les pionnières de 2003, six ans après le titre de 2017, les filles de l’équipe de France sont de nouveau montées sur la plus haute marche du podium, ce dimanche, en battant la Norvège par 31 à 28 (20-17) en finale du championnat du monde IHF 2023. Elles ont conclu, notamment grâce à une première période de haute volée, une compétition où elles n’auront pas perdu un seul match.

Extrait de l'actualité FFHB du 18 Décembre 2023
"Un titre, ça ouvre l'appétit" par Kévin Domas

L’équipe de France a quitté Herning avec la médaille d’or autour du cou. Après une compétition parfaite, pendant laquelle elles ont remporté leurs neuf matchs dont la finale face à la Norvège (31-28), les filles de l’équipe de France sont reparties avec l’or mondial autour du cou. Un titre qui ouvre forcément l’appétit, à quelques mois des Jeux olympiques…

podium Mondial 2023

Pour un groupe qui, selon les mots du sélectionneur Olivier Krumbholz, n’avait pas fait du championnat du monde IHF 2023 un objectif majeur, les filles de l’équipe de France s’en sont plutôt bien sorties. Et c’est un euphémisme. Neuf victoires en autant de matchs dont deux face à la Norvège, leur meilleur ennemi, le bilan est sacrément impressionnant. « On fait la compétition parfaite, en battant deux fois la Norvège alors que parfois il a fallu attendre trois ans pour le faire. On a montré qu’on était la meilleure équipe du monde et qu’on méritait ce qui nous arrivait », sourit Laura Flippes, qui n’aura pas fait semblant de donner de sa personne depuis le début de la compétition.

Car, il faut l’avouer, l’état physique de certaines joueuses a été sujet à question pendant une bonne partie de la quinzaine. Si Olivier Krumbholz insistait sur l’importance de « monter en charge » pendant la préparation, c’est qu’il savait, entre autres, que Grâce Zaadi Deuna n’avait pas joué depuis deux mois depuis une blessure au pied. Mais le Lorrain n’avait sans doute pas imaginé que Laura Flippes, seule arrière gauchère de l’effectif, se blesserait à la cuisse face à l’Islande au tour préliminaire et qu’un gros rhume affecterait une bonne partie de son équipe à la veille de la demi-finale contre la Suède. « On n’a pas été épargné, mais ce groupe est plein de ressources ! Tout le monde a su se mettre au service du collectif, même celles qui jouaient moins que ce qu’elles pouvaient espérer. C’est vraiment ça qu’il faut retenir », explique le sélectionneur aux désormais trois titres mondiaux.

Passé le coup de froid initial face à l’Angola (30-29), quand elles ont été sauvées par leur poteau à la dernière seconde, les Bleues ont pris leur destin en main. L’Islande puis la Slovénie à Stavanger, l’Autriche, la Corée du Sud et la Norvège au tour principal n’ont pas pu arrêter la vague bleue. Pas plus, d’ailleurs, que la République tchèque et la Suède en quart puis en demie, avant le bouquet final face à la Norvège. « Les choses se sont faites progressivement, on a avancé et progressé match après match. C’est toujours très valorisant de voir que le travail paye et les filles l’ont bien compris. Elles se sont vues récompensées de leurs efforts à chaque match et ça a entrainé un cercle vertueux », continue Olivier Krumbholz.

Difficile, à l’heure du bilan, de ressortir une individualité de ce groupe France qui a fait une force de son homogénéité. « Il y a eu dix-huit filles sur le même niveau, et on peut intégrer le staff dedans. Les rotations ont été notre point fort tout au long de la compétition et même encore en finale », appuie Lena Grandveau, héroïne du dernier match à seulement 20 ans avec ses cinq buts en seconde période. Si Estelle Nze Minko, Chloé Valentini et Pauletta Foppa sont les noms qui viennent quand on essaye de déterminer les cadres de cette équipe, il faut croire qu’Olivier Krumbholz et son staff ont réussi à faire valser les statuts depuis le début de la campagne mondiale.

C’est naturellement que les regards se tournent désormais vers les Jeux Olympiques de Paris l’été prochain. Rares sont les équipes ayant réussi le doublé en enchainant le titre mondial et le titre olympique et ce n’est de toute façon pas la priorité des Tricolores pour l’instant. « On savoure et on coupe ! », rigolait Estelle Nze Minko après la finale. Reste que l’échéance va arriver vite, très vite même. « On va travailler beaucoup, que ce soit le staff ou les filles de leur côté. Il faut que l’équipe de France soit la priorité de tout le monde en 2024, car si on va bosser, les autres aussi vont le faire. Il n’y a donc pas de temps à perdre pour continuer à avancer. » Le mot est lancé : si la médaille d’or est dans la poche, ce n’est pas un aboutissement mais une étape vers les sommets de l’Olympe.

Tour préliminaire
Groupe D à Stavanger
30.11.23FRANCE - Angola 30 29
02.12.23Islande - FRANCE22 31
04.12.23FRANCE - Slovénie31 27
Tour principal
Groupe 2 à Trondheim
06.12.23FRANCE - Autriche41 27
08.12.23Corée du sud - FRANCE22 32
10.12.23FRANCE - Norvège24 23
Quart de finale à Trondheim
12.12.23FRANCE - Rép tchèque33 22
Demi finale à Herning
15.12.23Suède - FRANCE28 37
Finale à Herning
17.12.23Norvège - FRANCE !!!28 31